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  • Eliott Lawton

Laisser le rythme de la vie me guider

Peu importe que nous ayons le contrôle ou pas, la vie est là. Elle est présente en tout, et je dirais même : il n’y a qu’elle ! Chaque chose, personne, pensée et tout ce qui compose notre monde sur les différents plans (physique, énergétique, spirituel…) ne sont qu’expressions de la vie. Vouloir reprendre le contrôle de sa vie, c’est vouloir se mettre au dessus de cet Univers dont nous faisons tou.te.s partie.



Or, comment être au-dessus de ce dont nous participons ? Cette chasse à la suprématie et à la « perfection » n’est en réalité qu’une illusion qui berce l’homme depuis maintenant des millénaires. Jules César, Alexandre le Grand, Napoléon Bonaparte et bien d’autres s’y sont tous frottés, avec des conséquences qui n’ont pas été que positives pour eux.


Dans le développement personnel et spirituel, nous entendons parfois la phrase suivante : « Tout est parfait. » Bien que parfois utilisée de manière détournée pour servir l’ego, elle n’en reste pas moins très juste en son sens originel. La perfection pourrait être définie tout simplement par : CE QUI EST.


A force de chasser la réalité pour la remplacer par ce que nous désirons, ce que nous pensons juste, ce que notre ego nous demande de faire, etc... nous ne faisons que refuser la perfection de la vie telle qu’elle s’incarne en chaque instant. En rejetant la réalité de l’instant présent, nous nous rejetons également inconsciemment.


La première étape du chemin vers soi est de se reconnecter à ce qui est, tout en chassant les illusions. En effet, le temps et l’espace n’existent que de manière conceptuelle. La réalité s’inscrit de fait dans l’« ici et maintenant », car tout au long de notre vie, nous ne vivrons que dans cet espace-temps. Le Cosmos nous a dotés d’une mémoire, d’une capacité d’analyse, et d’une multitude d’autres aptitudes. Bien que rien n’existe au hasard, la conscience peut parfois nous jouer des tours en déviant la fonction de certains aspects de la vie.


Prenons un exemple : aujourd’hui, beaucoup pensent que la vie doit être stimulée par un but, que l’avancée se mesure par la réalisation de nos objectifs et que la volonté est une des ressources les plus puissantes pour parvenir à l’accomplissement de notre bonheur. Ce mode de pensée « matériel » est un mode de dépendance à l’ego et à la conscience du « MOI ». Imagine quelques instants quelles pourraient être les conséquences de poser comme fondations de ta structure interne ce que tu accomplis en rejetant le reste. Pour avoir quelques éléments de réponse, il suffit de se rappeler comment nous nous sentons lorsque nous avons l’impression de vivre un « échec ».



Tout parti pris s’oppose à son contraire


Peu d’entre nous arrivent à atteindre l’état de Bouddha, dont le sens premier est “Être éveillé”, et cela implique que nous sommes nombreux.ses à avoir une opinion sur nous-même. Cette dernière génère une grande partie des souffrances que nous ressentons. Bien que nous soyons beaucoup à expérimenter la dualité, cela ne nous empêche pas de pouvoir approcher l’aspect non-duel de la vie en chaque instant .


Nous pouvons, pour commencer, accepter la non-dualité de notre vision dualiste : ce que je vois aujourd’hui avec ma vision dualiste ne pourrait être autre chose. En généralisant cette dernière phrase, nous pourrions l’exprimer ainsi : ce qui est EST et ne pourrait pas être autre chose. Approcher le présent de cette manière constitue un premier pas vers la connexion à l’unité et nous ouvre les portes de la vibration de vie, que certains courants tantriques appellent Spanda, et qui nous traverse tou.te.s. Cela permet également de se désengager de toutes les missions de vie que nous nous attribuons et de nous « lâcher la grappe ». Essaie, c’est tellement bon !



Le Tantrisme, voie de réalisation de la non-dualité


Les tantriques étaient, et sont toujours, des maîtres en la matière. Plutôt que de tenter d’accomplir un état par la maîtrise, la pratique et l’ascétisme, il.elle.s se libèrent des illusions et des croyances pour laisser émerger ce qui est déjà présent : la perfection de vie dans la non-dualité. Le cosmos, dont nous faisons tou.te.s partie, n’est en réalité qu’une seule et unique chose. Tout ce qui le compose est interconnecté. Se limiter à une vision spécifique de la vie (en l’espèce notre propre vision) est similaire au fait de vouloir tirer des règles applicables à l’espèce entière des fourmis en n’ayant observé qu’une seule fourmi.


Les pratiques tantriques et les stages sont des initiations à cet état d’être dans lequel « tout coule naturellement ». Bien qu’aidant beaucoup de monde à approcher ce prisme de vie, il.elle.s ne sont aucunement indispensables. Le Tantrisme est une voie, un état d’être ou encore une doctrine, qui prend en compte toutes les formes de vie. Les enseignements qui en découlent offrent un pont connectant chaque pratiquant.e à la non-dualité.


Définir une chose, une notion, un concept nécessite une limitation dualiste entre « ce qu’est » cette chose, cette notion, ce concept et « ce qu’iel n’est pas ». Si nous nous efforçons de chercher des solutions à nos problèmes, notre vision se limite à ce que nous définissons comme étant des problèmes. Si nous sommes limités, nous ne pouvons pas sortir d’une expérience de vie comprenant des problèmes et nous nous empêchons alors d’observer la vérité de l’instant.


Alors, plutôt que de chercher ailleurs, pourquoi ne pas vivre simplement l’extase au présent pour l’éternité ?!


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